Somewhere Elses


Coincé entre deux mastodontes, Marbles et Happiness Is The Road, Somewhere Else peine à se faire entendre. Il fait partie des mal-aimés de la discographie du groupe. Je l'avoue, si j'avais à dresser un classement des albums de Marillion dans l'ordre de mes préférés, il serait à la dernière place. 
Attention, cela ne veut pas dire qu'il soit mauvais. Mais, à titre personnel, cet album me procure peu d'émotions. Je le trouve trop vaporeux, insaisissable. On dirait qu'il ne cherche pas à parler au plus grand nombre, mais à instaurer un dialogue dans l'intimité, un tête-à-tête entre le groupe et l'auditeur. 
Les moments que je préfère sont la chanson titre, Somewhere Else, A Voice From The Past avec son introduction au piano m'évoquant Eric Satie, The Wound et The Last Century For Man assez grandiose. 
J'ai aussi un petit faible pour Most Toys, chanson souvent considérée comme la pire de leur répertoire avec Hope For The Future. Moi, elle m'évoque le Suede de Brett Anderson du début des années 90. 
A noter que depuis sa parution, peu de titre de cet album sont repris sur scène. 

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Misplaced Childhood

Image
C'est avec cette merveille que tout a commencé. Nous sommes en 1986, j'avais 12 ans. Je quittais progressivement l'enfance pour connaître le mal-être de l'adolescence. La musique allait devenir mon refuge.  Un copain de mon frère, plus âgé, m'a prêté un jour quatre cassettes (c'était une autre époque). Je m'en souviens comme si c'était hier tellement j'étais fasciné. Il y avait la compilation Standing On The Beach de The Cure (celle avec le vieillard sur la pochette), War et Under A Blood Red Sky de U2, et Misplaced Childhood d'un groupe au nom enchanteur, Marillion.  Des quatre, c'est ce dernier qui m'a le plus intrigué. Sa pochette ouvrait direct les portes d'un univers fait de légendes. Et puis, surtout, la musique qui, de la première note à la dernière, entraina le jeune ado que j'étais dans un tourbillon d'émotions incontrôlables. Je n'oublierai jamais les frissons qui m'ont parcouru dès les claviers introduct...
Lire la suite

ReFracted! - The Making of Afraid Of Sunlight

Image
Au début des années 2000, Marillion n'a plus de maison de disque. Le groupe paye  le prix fort de son indépendance financière et artistique.  Afin de faire rentrer de l'argent, plusieurs idées émergent. Dans le but de lutter contre les enregistrements live pirates qui ne leurs rapportent rien, ils décident de publier leurs propres bootlegs officiels via le label dédié Front Row Club. Nous avons déjà évoqué le premier d'une longue série, Ludwigshalle, Dieburg, Germany - 9 november 1998 .  Ils se sont aussi lancés dans le crowdfunding, ou financement participatif, pour financer leur tournée américaine de 1997. Ils renouvelleront l'expérience avec succès pour l'album à venir Anoraknophobia . Ils sont aujourd'hui considérés comme les pionniers de cette méthode originale de financement. Mais l'idée la plus curieuse, est celle des Making of . Je pense qu'ils sont les seuls artistes à avoir fait ça, mais je peux me tromper. En 1995, ils avaient déjà expérimenté...
Lire la suite

Afraid Of Sunlight

Image
Les lignes qui suivent sont extraites de mon précédent blog Prog Female Voices . Comme Clutching At Straws , Afraid Of Sunlight marque la fin d'une époque pour Marillion, celle des années EMI. Après le désastre commercial de Brave , sorti en 1994, qui avait coûté un lourd investissement à EMI, Marillion a perdu la confiance de sa maison de disque. Les cinq musiciens honorent ainsi la fin de leur contrat avec cet album plein de promesses réalisé en un temps record.  S'il n'atteint pas les sommets de Clutching At Straws , il partage avec lui quelques points communs. Non seulement, il est le quatrième de l'ère Hogarth, Clutching At Straws était le quatrième de l'ère Fish, mais tous deux ont eu la difficile mission de succéder à un concept-album ambitieux, Misplaced Childhood pour Clutching , Brave pour Afraid .  Dernier parallèle entre eux qui nous intéresse particulièrement ici, tous deux ont bénéficié de la présence de voix féminines, ce qui n'était pas le ca...
Lire la suite